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Jean-Charles Sarrazin Le Blog
6 mai 2010

Charlotte

doudou_1
doudou_2

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Commentaires
E
Juste un petit mot pour revenir, 3 mois plus tard, sur cette histoire de tueur de doudou contée plus haut. La suite des événements est vraiment abracadabrante puisque mon fils multiplie maintenant les prouesses au Poker. Il a participé en Juillet à plusieurs tournois organisés par un club de vacance. Il développe apparement des dons qui lui font gagner la plupart des parties auxquelles il participe contre des adversaires beaucoup plus âgés et expérimentés que lui. Plusieurs adultes m'ont d'ailleurs indiqués qu'ils ne se sentaient pas de taille contre ce jeune champion. Je dois avouer que les subtilités du jeux m'échappent en grande partie et ces affirmations m'ont d'autant plus surpris ! <br /> J'ai eu la malheureuse idée de lui parler de la ville de Las Vegas et de ses casinos ouverts jour et nuit ... il pensait qu'il n'y avait que des combats de catch ce qui d'ailleurs éveillé déjà sa curiosité. Apparement la perspective d'affronter les meilleurs joueurs de Poker le motive maintenant au plus haut point et j'ai bien du mal à le motiver pour sa prochaine rentrée scolaire en ... CM2 ! <br /> <br /> Oui, Danielle tu as raison, je paye bien cher ce massacre de doudou et las Vegas risque de devenir notre univers impitoyaaaable ! <br /> <br /> A moins bien sûr que le Poker comme tout jeu à ce stade de la vie ne relève d'une passion joyeuse, augmentant de ce fait la puissance d'agir de mon fils et le libérant ainsi de la servitude humaine. En estimant bien entendu que ce désir naisse bien d'une joie purement enfantine et non d'un manque dont l'origine serait la perte de ses doudous, ce qui avouons le, risquerait avec le temps de faire le lit de passions tristes ouvrant les portes de l'école du vice ! <br /> Il ne resterait alors qu'à espérer que la soumission à ses tuteurs et aux lois jointe au bon usage de sa raison ne finissent par lui apprendre à réorienter l'objet de ses désirs, transformant cette passion triste en passion joyeuse et accroissant de ce fait sa puissance d'être. <br /> Oui Danielle, l'idée du bien n'existe pas en tant que telle en ce bas monde et il est temps de pardonner à ta maman. Seule la connaissance de ses motivations et la compréhension des causes externes qui orientent ton jugement te permettront de dépasser ton ressentiment et ainsi de te libérer progressivement de cette tristesse qui asservit ton âme depuis tant d'années.<br /> Amitiés,<br /> Don't give up, Joe Ewing JR
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D
C'est sûr que de jouer au poker c'est certainement plus sain (saint?)et réaliste que de collectionner des doudous (crasseux et non fonctionnels faut bien le reconnaître!) dans le contexte économique actuel : ça offre des perspectives d'avenir plus lucratives (à bas le sentimentalisme mièvre et déconnecté des vraies réalités sociales : initions nos enfants à l'univers radieux des jeux addictifs qui les préforme au monde futur tel qu'il sera et non tel que certains esprits fumeux et arriérés rêveraient qu'il puisse advenir) et, de plus, l'immoralité est sauve (et ça c'est le principal, non?)!<br /> <br /> Ce qui me choque dans cette histoire c'est le côté "fait dans le dos". Je ne peux pas m'empêcher d'en vouloir encore à ma mère de s'être débarrassée en mon absence de mes livres préférés quand j'avais 8 ans. Elle ne s'en est jamais rendue compte car je n'ai rien dit. Cependant chaque enfant est différent et peut-être cela n'a-t-il pas eu (et n'aura pas) d'incidence sur la confiance que l'on peut accorder à sa famille... Et quant au grand frère rendu complice et à la vengeance (yeux pour œil, mâchoire pour dent) qui se mange froide je m'interroge...<br /> (je ne sais pas pourquoi mais une chanson m'est venue à l'esprit en lisant ce texte : "Dallas, ton univers impitoyaâââble" pure coïncidence sans doute!)
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J
Exellente ton histoire de "killer" de doudou!<br /> <br /> On devrait en faire un héros de livres!! Anti héros?<br /> Tu pourras lire un nouveau et intéressant commentaire à ce sujet d'une amie passionée de pédagogie sous la BD "des fourmis contre le doudou"...<br /> Je ne suis pas sûr qu'elle serait d'accord avec cette méthode expéditive!<br /> <br /> Le pocker comme DOUDOU , c'est aussi pas mal!
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O
Papa de deux garçons de 9 et 11 ans, l'ainé s'est débarrassé depuis longtemps de son unique doudou après que son frère l'ait noyé dans la cuvette des toilettes (qui a dit que la vie de famille était de tout repos)! Le second (le doudou killer si vous suivez) trainait jusqu'à la semaine dernière une cinquantaine de doudous derrière lui , récupérés au fil des années (en 9 ans il n'a pas chaumé !). <br /> D'un commun accord avec son frère (le coup du doudou noyé lui est resté au travers de la gorge), nous avons liquidé en moins de deux la pléthorique famille en peluche en l'absence du frère cadet (les caches et recoins étaient nombreux) ... Cris, déchirements, déchainement de violence à son retour ? Pas du tout, le moment était sans doute propice, juste un peu de tristesse et le voici passé aussi sec au .... poker !, avec une belle carrière de bluffeur en perspective (le b.a.ba du poker) ! <br /> En fin de compte faut-il regretter les doudous ? (non, les repas et autres moments passés en famille sont beaucoup plus calmes, et puis toute la famille est en train de devenir accro au poker !)
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D
BRAVO CHARLOTTE (pour les doudous !). Question : quelle est la fonction du « doudou » ? C’est un objet transitionnel d’après Winnicott donc une sorte d’interface entre l’enfant et le monde qui le sécurise en l’absence des parents (entre autre) et l’aide à supporter celle-ci. Si, pendant la journée, quand les parents ne sont pas là, au moment donc où il en a le plus besoin, pour je ne sais quelle obscure raison éducative, le doudou est retiré à l’enfant c’est comme si on enlevait la béquille de quelqu’un qui s’est cassé la jambe sous prétexte que maintenant, pour son bien, pour acquérir son autonomie, il peut aussi bien apprendre à sauter sur un pied. Cela suppose aussi que l’on a la croyance que si on lui laisse le doudou jamais il ne pourra s’en passer. A ma connaissance, cependant, peu d’adultes ayant eu un doudou se baladent encore avec une vieille couverture puante ou un nounours déplumé. Les enfants grandissent et leurs besoins évoluent : le besoin de doudou disparaîtra de lui-même ou pourra prendre des formes plus socialement et adultement acceptables : une moto, une voiture par ex, ou des chaussures à talons hauts autre exemple, mais souvent cela peut correspondre à une fixation à un stade émotionnel antérieur par frustration du doudou au moment propice. C’est de la psy à deux euros six centimes, certes mais pour les enfants c’est fondamental.<br /> Autre question : pourquoi les parents seraient-ils un tant soi peu partie prenante dans le choix d’un objet aussi intime et personnel que le doudou ?
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